Les TAAF :
Je pars dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises, autrement dit les TAAF. Les TAAF sont un Territoire d’Outre Mer (TOM) français, composé de cinq districts:
. L’archipel des Crozet
. L’archipel des Kerguelen
. Les îles Saint-Paul et Amsterdam
. La Terre Adélie (sur le continent antarctique)
. Les îles Éparses de l’Océan Indien
Je me rends plus précisément sur le ‘district de Saint-Paul et Amsterdam’ composé de deux iles: l’Ile Saint-Paul, et l’Ile Amsterdam (captain obvious, hello there!).
L’Ile St-Paul n’est jamais habitée, elle n’est visitée que très occasionnellement pour des mesures scientifiques. C’est donc sur l’Ile Amsterdam que je vais vivre pendant plus d’un an, sur la base Martin-de-Viviès. Il n’y a aucun habitant au sens courant du terme sur l’Ile Amsterdam, mais seulement des personnes comme moi qui viennent occuper les lieux pour un temps limité. Des scientifiques, des militaires, du personnel d’administration, en moyenne une vingtaine de personnes à l’année.
L’île Amsterdam
Géographie et géomorphologie
L’île Amsterdam est donc située en plein cœur de l’océan Indien, avec pour coordonnées exactes 37°50′00″S 77°31′00″E (copiez/collez ça dans la barre de recherche de Google Earth et vous pourrez visiter le caillou en 3D!) (n’oubliez pas d’activer les « bâtiment en 3D », vous aurez une surprise en vous rendant sur la base au Nord de l’île!).
Question longitude, c’est dans l’exact prolongement de la pointe Sud de l’Inde, elle aussi à une longitude de 77°31′00″E (mais latitude de 08°10′00″N) 🙂
Arrêtons nous maintenant un instant sur cette latitude de 37° Sud. À titre de comparaison :
- C’est plus éloigné du pôle Sud que la majorité de la Nouvelle-Zélande, de même que pour le Sud de l’Australie, en particulier la Tasmanie
- C’est bien plus éloigné du pôle Sud que toute l’extrémité Sud de l’Amérique du Sud (beaucoup de ‘Sud’!)
- Mais surtout, c’est plus proche de l’équateur que la France!
Oui oui, vous m’avez bien lue. Certains pensent encore que je pars à l’extrême Sud de la planète, mais ça n’est pas si extrême que ça, du moins pas latitudinalement parlant (il est fort probable que ce mot n’existe pas, mes excuses!).
Cependant vous verrez dans la partie « Climat » que je n’aurai pas les mêmes températures qu’en Andalousie malgré notre latitude absolue commune… 😉
Quelques détails :
L’île Amsterdam est presque totalement entourée de falaises de 30 à 60 m d’altitude dues à l’érosion marine. Seule une étroite échancrure au nord, permet un accès maritime. C’est là que la station scientifique Martin-de-Viviès a été établie. La partie occidentale de l’île est entaillée par de très hautes falaises de 600-700 m.
Géologie
L’île Amsterdam, tout comme celle de St Paul qui l’accompagne, est un stratovolcan situé sur la dorsale Sud-Est indienne. Cette dorsale sépare la plaque antarctique au Sud de la plaque australienne au Nord. D’ailleurs, pour être plus précise, les îles sont situées du côté de la plaque antarctique, et Amsterdam est le volcan émergé le plus nordique de cette plaque.
Vous trouverez ici à titre d’indication une carte de la découpe des différentes plaques tectoniques du globe :
Et ici un zoom sur la zone concernée :
La formation de l’île Amsterdam est estimée à 700 000 ans (avec une activité volcanique paroxysmale il y a 300 000 ans), contre 100 000 ans pour celle de sa voisine St-Paul (avec une activité paroxysmale il y a 50 000 ans). L’activité volcanique la plus récente semble remonter à une ou deux centaines d’années seulement, avec la formation de petits cônes éruptifs, mais les dernières coulées de lave en tant que telles remonteraient à une dizaine de milliers d’années.
Pour aller un peu plus loin :
Quelques précisions supplémentaires pour les collègues géologues et ceux que ça intéresse :
Le plateau sous-marin d’Amsterdam – St Paul (250 km x 200 km) est le seul plateau océanique de l’océan Indien à être traversé par une dorsale (comme l’est l’Islande dans l’Atlantique Nord). Il est lié à la présence d’un point chaud (panache d’origine profonde) contrôlé par des zones de faiblesse lithosphériques, et s’est formé il y a moins de 5 millions d’années.
L’édification du volcan d’Amsterdam s’est faite au cours de deux épisodes de croissance conique accompagnés par la formation de petites caldeiras. La première étape a été la construction du paléo-volcan Fernand, dont subsiste aujourd’hui le mont du Fernand (noté sur la figure des détails géographiques plus haut). La caldeira du centre éruptif le plus récent (néo-volcan de la Dives, à 2 km en direction ENE de la précédente) contenait un lac de lave qui a alimenté plusieurs étapes d’épanchement vers l’Ouest puis le Nord. Des éruptions tardives et mineures ont formé plusieurs dizaines de cônes de scories et de nombreux petits écoulements de lave.
L’île est de façon bien monotone constituée de basaltes, transitionnels entre les tholéiites et les basaltes alcalins. La partie Sud-Ouest de l’île s’est effondrée le long de deux failles orientées respectivement N20° et N330° formant les falaises impressionnantes de 700 m de hauteur.
La carte géologique de l’océan Indien, dont l’image en noir et blanc ci-dessous peut-être utilisée comme légende, semble montrer que l’île se trouve au niveau d’un fond océanique pliocène.
Histoire
Les îles Saint-Paul et Amsterdam ont été les premières des TAAF actuelles à être découvertes. La première mention que l’on a retrouvée d’elles remonte au XVIè siècle, lorsqu’en 1522 l’espagnol Sebastian Del Caño, de retour de l’expédition de Magellan mort au Philippines, découvre l’île de Saint Paul (qu’il baptise à l’époque « Sao Paulo »). L’île Amsterdam est quand à elle découverte seulement un siècle plus tard, en 1633 par le Hollandais Van Diemen qui la baptise Nieuw Amsterdam.
Ces îles ont été par la suite régulièrement visitées par des missions cartographiques et scientifiques, mais aussi par des phoquiers français intéressés par l’exploitation des langoustes et des mammifères marins très présents sur place, et en particulier de la fourrure à reflet doré des otaries d’Amsterdam. Ces dernières disparaissent quasiment entièrement suite à ce commerce du XIXè siècle.
La possession de l’île Amsterdam par la France remonte au 1er Juillet 1843, et la présence d’un personnel temporaire est assurée sans discontinuité depuis 1949 sur le district. C’est cette année là que Paul de Martin de Viviès, météorologue et explorateur français, installa avec une vingtaine de collaborateurs la première base météo sur l’île. À sa mort en 1971 la base a repris son nom, « base Martin de Viviès » (elle s’est appelée avant ça « le Camp Heurtin » puis « la Roche Godon » en 1961 (c’est encore ce nom que vous verrez apparaître sur Google Earth)).
Les « habitants » de l’île sont appelés les amstellodamois. Je serai donc une amstellodamoise pendant un an! 🙂
Climat
La dissymétrie des hémisphères et ses conséquences sur le climat
Le district d’Amsterdam présente le climat le plus clément des îles subantarctiques et par conséquent des TAAF dans leur totalité (si on met de côté les îles Éparses sur lesquelles il n’y a pas d’hivernages). La différence avec le climat bien plus froid des Kerguelen et de Crozet s’explique par leurs latitudes et par la particularité des circulations de courants marins dans l’hémisphère Sud, elle même entrainée par la répartition des continents dans cette partie du globe.
Les deux hémisphères sont très différents sur ce point. L’hémisphère Sud présente moins de masses continentales que le Nord, mais a la particularité d’en posséder au niveau du pôle. La calotte antarctique est ainsi située aux latitudes les plus extrêmes, sur un continent entièrement entouré d’océans qui l’isolent du reste du monde depuis l’ouverture du passage de Drake entre l’Amérique du Sud et la péninsule antarctique il y a 25-20 millions d’années. Cet évènement tectonique est reconnu comme l’un des éléments initiateurs des glaciations en Antarctique.
Il a en effet permis la mise en place du courant circumpolaire, un courant marin de l’océan Austral qui charrie 150 millions de mètres cubes d’eaux froides par seconde d’Ouest en Est autour du continent antarctique. C’est l’un des facteurs qui expliquent qu’on trouve des températures plus froides dans l’hémisphère Sud que dans l’hémisphère Nord à latitudes égales.
Concrètement sur l’île Amsterdam
Son climat est un climat océanique tempéré, sans neige ni gelée mais avec un vent constant d’ouest. C’est grosso-modo un climat breton en plus venteux et plus humide!
Les vents violents dans cette région du globe sont connus et redoutés des navigateurs. Ils sont d’autant plus marqués un peu plus au Sud (cf figure qui suit), où ils sont surnommés les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants. Leur intensité s’explique par le fait qu’ils ne rencontrent que la pointe sud de l’Amérique du Sud, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie sur leur passage et ne sont donc que très peu freinés.
La température moyenne au niveau de la base Martin de Viviès est de 14°C, et ça reste tout à fait supportable! La température de l’eau oscille entre 10 et 18°C, contre quelques degrés seulement à Crozet ou Kerguelen.
On ne retrouve le climat plus froid de Kerguelen et Crozet qu’au dessus de 500 m d’altitude sur l’île Amsterdam. En plus du vent, les trois districts ont en commun la dureté de la mer (qui rend la baignade en combinaison la plupart du temps interdite, avec quelques exceptions dans l’année seulement). Crozet est le district où le temps est le plus mauvais, avec 300 jours par an de pluie ou neige, et une tempête tous les 3 jours en moyenne…!
Faune
Si je ne pars pas sur le continent antarctique au milieu des manchots empereurs, la faune de l’île Amsterdam ne se prive pas de nous rappeler que nous sommes bel et bien en territoire subantarctique.
Petite note en passant : il n’y a pas de pingouins à Amsterdam, tout comme à échelle plus large il n’y a pas de pingouins dans l’hémisphère Sud 😉 Par contre vous trouverez des millions de manchots sur les îles subantarctiques ! Cette confusion de langage est souvent due au fait que nos amis anglophones n’utilisent qu’un seul terme pour désigner les pingouins et les manchots : « penguins ».
Les espèces présentes naturellement :
Deux endroits en particulier sont le refuge d’espèces endémiques de l’île :
- le grand plateau des tourbières culminant à 500 m d’altitude, abritant l’albatros d’Amsterdam (celui ne présentant que 33 couples reproducteurs au monde, tous ici). Cette espèce est classée comme étant « en danger critique d’extinction », dernier stade dans l’échelle des statuts de conservation avant ceux d’extinctions à l’état naturel ou totale.
- le site d’Entrecasteaux, magnifique cirque au Sud-Ouest de l’île protégé de toute part par les falaises vertigineuses, où se réfugient des dizaines de milliers d’albatros à bec jaune et de gorfous sauteurs (seuls représentants des manchots à Amsterdam), ainsi que quelques pétrels et albatros fuligineux à dos sombre.
Ces zones sont strictement protégées et il faut des autorisations spéciales pour s’y rendre. Je n’aurai l’occasion de les voir qu’en accompagnant l’ornithologue pour l’aider dans son travail, après que le droit m’en ait été accordé. Nous avons aussi interdiction de porter les mêmes vêtements pour se rendre dans les 2 sites (sur toute la durée de l’hivernage), pour éviter toute propagation d’éventuelles maladies d’une colonie d’oiseaux à l’autre.
Par ailleurs, on trouve sur l’île et dans ses alentours des quantités d’otaries d’Amsterdam, d’éléphants de mer, de phoques, d’orques, de baleines, de langoustes, de poissons, … Il n’y a aucun reptile ni amphibien.
Les espèces importées par l’Homme :
Les terres subantarctiques françaises n’ont pas toujours été classées en réserve naturelle protégée. Depuis les premiers séjours des Hommes sur l’île Amsterdam, des espèces animales extérieures y ont malheureusement été importées de façon plus ou moins volontaire. Pendant des dizaines d’années les missions successives ont ainsi cohabité avec le troupeau de vaches d’Amsterdam, qui servait de garde-manger à portée de main et qui accessoirement aussi a décimé une grande partie de la végétation endémique de l’île. L’origine de ce troupeau, qui a été totalement décimé sur ordre ministériel il y a quelques années suivant une politique de retour à une protection maximale de l’environnement des TAAF, remonte à 1870 lorsque la famille réunionnaise Heurtin a tenté de venir s’installer avec ses vaches sur l’île. Il y a eu jusqu’à 3000 têtes bovines sur place avant que le troupeau ne soit régulé en 1980 (descendant à 500 bêtes).
En vous promenant sur l’île, vous observeriez aussi très certainement beaucoup de rats / souris, et avec un peu de chance quelques chats sauvages. Les premiers sont même parfois retrouvés dans les ordinateurs ou appareils de mesure, alors que les seconds ne sont aperçus qu’une poignée de fois au cours de l’hivernage. En tout cas, tous sont friands de pétrels… !
Flore
Contrairement à la faune qu’on trouve en abondance exceptionnelle dans les TAAF, la flore y est très pauvre et l’île Amsterdam se démarque du lot en présentant sur son sol les seuls arbres des îles subantarctiques (excepté un pommier planté sur la base de Crozet).
Si on ne devait retenir qu’une espèce végétale d’Amsterdam, ce serait ainsi sans aucun doute le phylica. Cet arbuste endémique à l’île a bien failli disparaître totalement de la surface de la Terre et a été sauvé de justesse il y a quelques années. En effet, alors qu’il recouvrait à l’origine presque toute la partie basse du volcan, il a petit à petit été décimé par des incendies, par son exploitation, et par les vaches. Seul un petit bois a survécu à ces assauts, et aujourd’hui un programme scientifique est dédié à sa re-plantation sur l’île.
Le reste de la végétation est de type herbacé, les vents violents empêchant une plus grande taille.
Sources:
-
Doucet S, Giret A, Weis D, Scoates J, 2003. Les îles Amsterdam et Saint-Paul. Géologues, 137: 10-15.
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Gunn B M, Abranson E C, Nougier J, Watkins N D, Hajash A, 1971. Amsterdam Island, an isolated volcano in the southern Indian Ocean. Contr Mineral Petr, 32: 79-92.
-
Janin, M. Le plateau d’Amsterdam-St Paul : Caractérisation du point chaud éponyme et évolution de son interaction avec la dorsale Sud-est indienne. Applied geology. Thèse, Université de Bretagne occidentale – Brest; Universite Europeenne de Bretagne, 2010.
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Terres Australes – Terre de Feu, Falkland, Georgie du Sud, Terres Australes Françaises, Péninsule Antarctique. Guides Grand Nord, Edition Grand Nord Grand Large, Les voyages d’expériences
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Wiki
10 décembre 2017 at 16:50
Merci pour ces informations et ce blog 🙂 Super !
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7 janvier 2018 at 15:04
Trop intéressant merci de prendre le temps d’écrire ici !
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9 février 2018 at 15:41
Il y a un article si vous pouviez l éffacer Merci d avance 😠😬
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9 février 2018 at 16:11
Je pensais l’avoir fait lorsque je l’avais vu en rentrant de mission, apparemment la manip n’avait pas fonctionné… Merci pour la vigilance et pour me l’avoir signalé, je viens de supprimer pour de bon le commentaire en question ! 😉
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10 février 2018 at 15:43
Merci isabelle
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24 septembre 2018 at 14:01
Un grand MERCI pour cette magnifique publication.
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24 septembre 2018 at 21:16
Merci à vous Patrick, je ne peux qu’être touchée par chaque personne découvrant un peu plus les TAAF 🙂
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9 octobre 2018 at 15:01
Coucou Isabelle,
Many thanks for the information sharing. They are very interesting and useful for us who want to better understand Amsterdam Island. Bravo!
Looking froward to seeing you again.
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4 novembre 2018 at 13:43
WOW AWESOME EPIC
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1 janvier 2019 at 13:03
Très bien écrit et décrit. Amstellodamois de la 36ème mission.
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31 janvier 2019 at 17:39
Merci beaucoup Henry, c’est un plaisir tout particulier et plein d’humilité que de me savoir lue par des « anciens » d’Ams !
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31 janvier 2019 at 17:34
bonjour , je me demandais , il y a des cour d’eau sur ams ?
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31 janvier 2019 at 17:42
Bonjour Max 🙂
Contrairement aux archipels de Crozet et Kerguelen, autres districts subantarctiques français, il n’y a pas de rivière sur l’île Amsterdam. Seulement par endroits de petits écoulements / ruisseaux ténus au niveau des pentes les plus fortes (falaises du sud-ouest de l’île). Cette absence de cours d’eaux importants explique le fait qu’il faut particulièrement faire attention à notre consommation d’eau sur la base : les robinets ne sont alimentés que par l’eau de pluie (traitée) et l’été les précipitations sont rares !
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1 février 2019 at 19:06
ok , merci de ta réponse très complète mais si ça te dérange pas j’aurais d’autre questions …
1) il reste des bovins sur ams? et que sont devenu les « cadavres » du troupeaux?
2) il y a combien de lac/basin ? et y a t-il des poisons? l’eau potable?
3) y a-t-il des arbres fruitiers ? si oui donne t-il des fruits? si non(les fruits) pourquoi?
4) que sont les arbres aux cratère antonelli? et pourquoi sont-il laisse?
5) il y a d’autre animaux terrestre que les souris, les rats et les chats?
6)existe-t-il un documentaires sur la tentative d’Heurtin?
7)on peut venir sur l’ile par un autre moyen que le marion dufresne? quelle sont les éventuelle demande et a qui?
8)dans le potager, vous faire germer vaux graines sur place ou il arrive pré a plante par le marion dufresne ? si il arrive par le MDF comment faite vous pour ne pas amène de graine « parasite »?
9) il peut y avoir de gelées a 880 m ?
10)avez vous des animaux de bétail pour avoir de la viandes fraiche ? si oui lesquelles? si non la base en a t elle u (autre que les bovins )?
merci mille fois si tu pouvais me répondre 🙂
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4 février 2019 at 23:14
C’est loin de me déranger, au contraire c’est avec plaisir. Par curiosité, pourquoi cet intérêt poussé pour Ams ? 🙂
1) il reste des bovins sur ams? et que sont devenu les « cadavres » du troupeaux?
>>> Non, plus de bovins sur l’île depuis 2010. La décision, controversée, d’éliminer totalement la population a été prise dans une dynamique de protection de la faune et flore indigènes. L’abatage s’est étalé sur plusieurs années et une partie des bêtes a été mangée (présence d’un boucher parmi les hivernants). Je ne saurais pas t’en dire plus sans risquer d’écrire des bêtises, car je n’ai pas vécu cette époque sur Ams. Je sais qu’une partie au moins des ossements sont restés sur l’île, on en retrouve régulièrement en se baladant.
2) il y a combien de lac/basin ? et y a t-il des poisons? l’eau potable?
Les seules étendues d’eau douce sont présentes au niveau de la caldeira sommitale (tu peux les voir sur la carte topo en début d’article : le Lac Bleu et un petit lac à côté de lui, le Museau de Tanche). Elles sont inaccessibles pour les hivernants sauf autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités compétentes, car le caractère très tourbeux du sol le rend extrêmement fragile à cet endroit de l’île.
J’imagine que tu voulais dire « poissons » et non « poisons » vu le contexte ? ^^ (y’a bien du poison, de la cigüe résistante à l’éradication.. !). Niveau poissons je ne suis pas la mieux placée pour te répondre parce que je n’ai jamais pris part aux parties de pêche (en océan donc, puisque pas de cours d’eau), mais la réponse est oui, et ça mord bien plus qu’en métropole apparemment ! Je ne me rappelle que de quelques noms et pas latins, qui ne te parleront donc sûrement pas (du « bleu » -parce qu’il est bleu…-, de la « fausse morue », etc). Ah et puis bien sûr, la légendaire langouste 😉
Pour l’eau potable, comme expliqué dans ma première réponse, tout ce joue sur la récupération des eaux de pluie. J’avais écrit un article à ce sujet que je t’invite à lire 🙂 https://isabellesursoncaillou.wordpress.com/2016/07/02/lelectricien-centrale/ (2è partie d’article)
3) y a-t-il des arbres fruitiers ? si oui donne t-il des fruits? si non(les fruits) pourquoi?
Il y en a en effet quelques uns, peut-être plus pour très longtemps car dans la ligne de mire de la Réserve Naturelle en tant qu’espèces introduites par l’Homme (bien que non invasives). Tous cantonnés au fond de petits cratères / coulée de lave non loin de la base, empêchant ainsi le vent de disséminer des graines. Et ils donnent des fruits, oui !
4) que sont les arbres aux cratère antonelli? et pourquoi sont-il laisse?
Eh bien justement, en plus de quelques phylicas, on y trouve quelques arbres fruitiers (pommiers, et j’ai un doute sur la présence d’un prunier aussi), et majoritairement des cyprès. Introduits par l’Homme pour les deux derniers donc ! Ils sont pour l’instant laissés en place car ne présentant pas une menace éminente pour la flore locale : grâce à l’encaissement du cratère, pas ou peu de dispersion par le vent et donc pas d’extension du patch d’arbres.
5) il y a d’autre animaux terrestre que les souris, les rats et les chats?
Pas d’espèce autochtone de mammifères, non. Et les trois que tu cites sont les seules terrestres introduites. Il y a aussi par contre pas mal d’insectes, pour la plupart introduits (si ce n’est tous ? Là encore je risque de te dire des bêtises..).
6)existe-t-il un documentaires sur la tentative d’Heurtin?
Documentaire « film » ? Bonne question… Pas que j’ai vu en tout cas.
7)on peut venir sur l’ile par un autre moyen que le marion dufresne? quelle sont les éventuelle demande et a qui?
Par leur travail, certaines personnes y passent via d’autres bateaux : des militaires de la Marine Nationale sur les frégates Nivôse et Floréal (et maintenant parfois l’Astrolabe), des marins pêcheurs et contrôleur des pêches + scientifique sur l’Austral, des bateaux d’océanographie étrangers, etc.
En tant que « simple plaisancier » (terme léger vu les conditions d’accès, hm) arrivant en bateau, c’est possible, mais pas sans autorisation du préfet ! Et c’est payant.. Tout est décrit ici http://www.taaf.fr/Acces-aux-Terres-australes-francaises
Et enfin, j’aurais peut-être dû commencer par là : pas d’autre moyen d’y aller que par l’océan, il n’y a aucune piste d’atterrissage dans les subantarctiques françaises.
8)dans le potager, vous faire germer vaux graines sur place ou il arrive pré a plante par le marion dufresne ? si il arrive par le MDF comment faite vous pour ne pas amène de graine « parasite »?
Les graines arrivent par le Marion, seule une liste très réduite de quelques espèces est autorisée. Elles arrivent évidemment bien emballées et passent par le contrôle des agents hivernants de la réserve naturelle avant d’être utilisées dans les potagers de la base (qui eux mêmes ne sont pas à portée du vent, soit dans une serre soit dans un « trou » formé par une coulée de lave).
9) il peut y avoir de gelées a 880 m ?
En effet, cela arrive durant l’hiver austral ! Je l’ai moi-même vécu en retour de manip : averse de grêle et chute de quelques flocons de neige, je l’avais raconté ici https://isabellesursoncaillou.wordpress.com/2016/10/10/de-droles-doiseaux-a-entrecasteaux-33/ 🙂 Par contre, pas au niveau de la base à faible altitude.
10)avez vous des animaux de bétail pour avoir de la viandes fraiche ? si oui lesquelles? si non la base en a t elle u (autre que les bovins )?
Non, aucun, et c’est formellement interdit aujourd’hui ! Il y a eu un poulailler pendant longtemps, mais supprimé aussi il y a environ 10 ans.
Isabelle
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5 février 2019 at 08:39
Très bien, un grand merci pour ton temps :), et les réponse très complète !
Je me suis pris d’un goût prononcé pour AMS ( du haut de mes 17 ans ).
J’aimerais bien aller (pour commencer) sur le MDF pour un rotation australe 🙂 mais je cherche des prix et je trouve dans les 12 000 € à 18 000 € évidemment trop cher pour moi qui commence a peine dans la vie.
Je suis an Bac (professionnel) dans l’aménagement paysager puis je pance faire un BTS (bac +2), donc la Flor sa me connais. De que j’ai finis tous mes diplômes je pance postuler an Volontaire Civique… si possible a AMS pour mocupe de la pépinière/reboisement des Phylicas …
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8 février 2019 at 12:55
Génial, je t’encourage à persévérer avec cet objectif, aucune raison que tu n’y arrives pas si tu t’en donnes les moyens ! 🙂
Le poste de VSC consacré aux phylicas est pourvu par la Réserve Naturelle des Terres Australes, c’est le siège des TAAF qui s’occupe du recrutement (contrairement à la plupart des postes VSC scientifiques comme celui que j’ai occupé, qui sont gérés par l’Institut Polaire Français). Tu peux même peut-être prendre déjà un premier contact avec eux pour te renseigner plus même si tu n’es pas encore prêt à partir, tu pourras mieux cibler quel type de profils ils cherchent et ils auront ton nom dans un coin de la tête pour plus tard ^^
Je ne sais pas où tu as trouvé les prix que tu avances mais ils sont bien exagérés ! Bien que ça reste une énorme somme, il ne faut payer « que » 8670€ pour faire une rotation dans les subantarctiques sur le Marion en tant que « touriste ». Tu trouveras toutes les infos officielles ici http://www.taaf.fr/Participation-a-une-rotation-australe-du-Marion-Dufresne
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27 avril 2019 at 23:27
Bonjour isabelle.
Pourquoi etes vous allé dans cette ile lointaine?
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28 avril 2019 at 20:56
Bonjour François, j’y ai effectué un volontariat de service civique en tant que physico-chimiste de l’atmosphère, au sein d’une équipe d’hivernants d’une vingtaine de personnes pendant 1 an.
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23 juin 2019 at 14:25
bonjour
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi…
Mais j’ai du nouveau pour vous et quelques questions à vous poser ,avez-vous une adresse mail pour parler en privé ?
Merci de votre réponse
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23 juin 2019 at 20:23
Bonsoir Max, je me rappelle bien de notre échange ! Je t’envoie un mail tout de suite 😉
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14 juillet 2019 at 20:05
Bonsoir Max, dans la foulée de ce dernier commentaire j’avais immédiatement retransféré mon mail initial sur cette nouvelle adresse mail, mais toujours pas de retour de ta part. L’avais-tu reçu ?
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29 juillet 2019 at 01:41
Que c’est intéressant!, que c’est intéressant!, et avec tant de générosité. Vous comprenez que nous ici au Québec, tout ce qui concerne la France, cela nous fait vibrer… et là, quelle France!, quelle fierté d’avoir ce « mignon territoire » si isolé, mais si bien protégé au centre de grand océan; et là Isabelle, à quand votre prochain voyage à Clipperton! Bravo, et merci pour ce travail si important.
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29 juillet 2019 at 10:28
Merci beaucoup Pierre pour ce très gentil message, c’est un plaisir que ce blog vous plaise !
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29 juillet 2019 at 22:17
Wow, we just read about Ile Ams, and, boum, I find your blog, and you are even still there! May I ask if you are the first woman to stay there for longer? In the beautiful book « Atlas of remote Islands » by Judith Schlansky it says, there is just men working at La Base. If you are the first: congratulations! And also chapeau for living under such restricted conditions for the sake of science! Best wishes, Sophie
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12 août 2019 at 14:37
Hi Sophie!
I am (saddly) not on Amsterdam island anymore 😦 I lived there from November 2015 to December 2016 (14 months), and then again from November to December 2017 (1 month). I was not the first woman to overwinter on Ams, if I’m right the first ones were on early 2000′. But men are still the large majority of overwinterers: in 2016 we were 18 men and 2 women!
Thank you for your words, it sure was the best adventure of my life so far even if the conditions were rough sometimes.
Kind wishes from France 🙂
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7 septembre 2019 at 10:47
Merci beaucoup pour ces eclairages.j’aimerais avoir l’adresse email d’ Isabelle ci possible.merci
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16 octobre 2019 at 15:58
Bonjour Mohamadou, mon adresse est disponible dans l’onglet « Pour m’écrire » en haut de ce blog 😉
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16 octobre 2019 at 10:46
bonjour Isabelle,
juste pour vous dire que la relation de votre année passé a Amsterdam est passionnante, j’aurai comme beaucoup,, bien voulu être a votre place, après avoir découvert et lu il y a quelques années, l’occupation dramatique de l’île Saint-Paul et la mortalité des pêcheurs dû au béribéri, ainsi que la bonne gestion de ces îles dû a l’éradication des rats et des lapins de Saint-Paul, j’aurai voulu savoir si vous aviez fait un incursion a Saint-Paul, dans la même année trouvant la morphologie de Saint-Paul avec sa caldeira effondré extrêmement passionnante………….
MERCI d’avance.
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16 octobre 2019 at 15:57
Bonjour Bernard ! Merci pour votre message et merci pour m’avoir lue 🙂 Je n’ai pas eu la chance de poser le pied sur Saint Paul ni même de pénétrer dans son cratère car l’accès à cette île est extrêmement réglementé et limité. En revanche j’ai eu l’occasion à deux reprises de l’observer depuis le Marion Dufresne qui restait au mouillage devant l’entrée du cratère, et c’est en effet un paysage époustouflant qui laisse l’imagination courir à grandes enjambées !
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15 janvier 2020 at 15:56
ses intéressant cour je fait un diaporama ( merci pour les info )
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4 Mai 2020 at 16:08
Bonjour Isabelle c’est encore moi (max)
J’avais une question, voilà comme je t’avais dit par mail j’ai acheté un phylica arborea il y a a peu près 1 ans et je ne sais pas pourquoi les bourgeon terminal (là où les feuilles et les tiges continuent de grandir) noircisse et deviennent marron les uns après les autres et meurt ! A-t-il choper une maladie connue ou peut-être juste un coup de froid j’espère que tu pourras me répondre 🙂
merci Isabelle
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4 Mai 2020 at 16:31
Bonjour Max,
Comment vas tu ?
Alors là, tu me poses une colle. Je t’avoue ne pas m’y connaître assez (du tout) sur le sujet pour pouvoir y répondre malheureusement Peut-être en posant la question sur le groupe facebook des TAAF, où beaucoup d’anciens hivernants se regroupent ?
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4 Mai 2020 at 17:50
Je vais aller voir sur Facebook merci 🙂
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11 octobre 2020 at 08:19
Stl c’est Max
As-tu bien reçu mon mail de confirmation d’adresse mail ? je n’ai rien reçu de ta part que le mail de désespoir de ne pas réussir à m’envoyer de mail. ( n’hésite pas à supprimer mes commentaires si le problème est réglé car ça va polluer ton blog)
Merci 🙂
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29 novembre 2020 at 11:23
au alentours de 1960 un gardien de camargue resta deux mois pour se rendre compte de l’importance du betail et de la santé de ses bovins, le troupeaux atteint meme 15OO bétes ce qui ..bien entendu etait trop pour la surface de cette ile la suite vous la connaissez le troupeau fut exterminé et servi de nourriture au chercheurs qui sur plusieurs années habiterent sur l’ile.
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5 décembre 2020 at 12:26
Bonjour André, connaissiez-vous cette personne ? 🙂
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4 décembre 2020 at 22:28
Bonjour,
j’ai atterri ici en partant du site du Vendée globe : Sur la route, l’archipel des Kerguelen, et plus au Nord Saint-Paul et Amsterdam, des confettis au milieu de l’immensité océanique…
je suis donc allé voir à quoi ressemblait ces confettis et de clic en clic, j’ai découvert le blog d’Isabelle !
Bravo bravo bravo ! Quelle magnifique aventure.
Par contre, je n’ai pas trouvé la surprise annoncée en allant au 37°50′00″S 77°31′00″E sur Google Earth .
La surprise a-t-elle disparue ? Ou bien ne sais-je pas chercher où il faut ?!!
Cordialement
Arielle
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5 décembre 2020 at 12:32
Bonjour Arielle,
Ravie de vous voir atterrir sur ce blog et merci pour votre gentil message ! Les Terres australes font de temps en temps parler d’elles en effet, en 2016 lorsque je rentrais d’un an sur l’île Amsterdam était à bord Kito de Pavant qui venait d’être lui aussi secouru pendant son Vendée Globe ^^
Concernant les coordonnées gps, elles servent juste à trouver directement l’île sur la carte, et sur Google Earth il est alors possible de basculer l’angle de vue avec la souris pour voir les reliefs en trois dimensions et mieux appréhender la géométrie de l’île. Si l’option « Bâtiments en 3D » est aussi activée, il me semble de mémoire que l’on peut voir un drapeau Français se dresser au niveau de la base scientifique au nord de l’île.
Amicalement,
Isabelle
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7 décembre 2020 at 16:53
Bonjour,
La carte interactive du Vendée Globe fait décidément voyager.
Tout comme Arielle, c’est en suivant la progression des concurrents du Vendée Globe que j’ai découvert, après l’île au Cochons, l’île Amsterdam.
Et dire que j’avais l’impression d’être au bout du monde lors d’un séjour à La Réunion, avec sa vue du Piton des Neiges,.. que d’eau, que d’eau!!!!
Cela doit être une expérience introspective assez enrichissante, ce type d’aventure, non? Ce sent on réellement plus « ‘riche » au retour?
Christian
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7 décembre 2020 at 17:43
Bonjour Christian,
Ahah oui, d’ailleurs si jamais vous avez Ushuaia TV, il y a ce soir la diffusion d’un reportage sur l’île aux Cochons qui s’annonce très beau ! D’un parce que les lieux sont magnifiques (totalement interdits d’accès en règle général, une équipe de scientifiques a pu y poser le pied l’an passé de façon très exceptionnelle pour essayer de comprendre pourquoi la plus grande colonie de manchots royaux au monde qui s’y trouve voit sa population chuter drastiquement), de deux parce que le reportage est proposé par Michel Izard dont le travail est toujours remarquable et passionnant (il a déjà tourné toute une série de reportages sur les TAAF).
Ce sentiment d’infini lorsqu’on est perché en haut d’une île avec l’océan pour seul horizon est en effet très fort, je n’ai pas eu le courage de gravir le Piton des neiges lorsque je suis passée par la Réunion à mon retour d’hivernage mais je vous crois bien volontiers pour avoir vécu la même chose depuis le sommet d’Ams 🙂
Sans trop savoir comment l’expliquer par les mots, c’est en effet une expérience enrichissante sur bien des points. C’est à la fois l’occasion d’être le plus loin de tout qu’on aura l’occasion d’expérimenter dans notre vie (française cette phrase ?), et dans un même temps je n’ai jamais été aussi proche de moi même que là-bas. Dans tous les sens du terme, les moins bons comme les meilleurs, pas seulement en positif. Je pense qu’on en revient forcément en se connaissant mieux, en ayant appris beaucoup sur l’Humain, en ayant agrandi sa conscience de ce qu’est la Nature avec un grand N, revu ses priorités, compris que tant de choses sont futiles au quotidien aussi.
Enfin, je pourrais continuer des heures, je ne veux pas vous assommer !
Merci d’avoir pris le temps de m’écrire, beaucoup.
Isabelle
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17 janvier 2021 at 15:45
superbe exposé !
bravo pour votre travail fournit !!!
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18 janvier 2021 at 17:05
Merci beaucoup Charles !
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23 avril 2021 at 14:57
j’ai connu Martin de Vivies quand j’étais enfant à La Réunion puis à Paris , c’était un grand ami de mon père Roger Collette
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13 décembre 2021 at 09:57
Bonjour Isabelle,
Merci pour cette belle description de l’île Amsterdam. J’ai découvert par hasard votre site car je fais des recherches sur ces îles qui me fascinent depuis toujours (le syndrome Jules Verne !). Depuis des années je fais même une fixette sur Tristan de Ghuna seule île avec habitants à demeure située à une telle latitude (dépendant de la couronne britannique). En fait, y aborder est très complexe, départ d’Afrique du Sud sur un cargo (9 rotations annuelles) pour un voyage et un séjour qui pourraient s’étaler sur près de deux mois, avec des restrictions d’excursions très décourageantes.
Aussi, quelle belle surprise que votre lien pour un périple à bord d’un bâtiment de la Royale permettant à un amateur comme moi de visiter plusieurs de ces îles antarctiques avec la facilité que ce voyage offre à un Français. Merci encore pour ce partage si enrichissant.
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30 juillet 2022 at 17:57
Bonjour Louis, je suis désolée j’étais passée à côté de la notification m’avertissant de votre commentaire ! Je suis aussi fascinée par Tristan da Cunha, la « jumelle atlantique » d’Amsterdam, et rêve d’y mettre les pieds un jour. Mais c’est en effet toute une organisation pour en obtenir le droit, comme vous le présentez bien ! L’expérience avec une visite dans les TAAF en tant que passager payant du Marion Dufresne doit cependant être totalement différente : moins onéreuse, et avec la possibilité de passer plus de temps sur place ! Une rotation sur le Marion ne permet de débarquer « que » que 2-5 jours sur Crozet, Kerguelen puis Amsterdam. Ceci dit cela en vaut le coup pour toute personne en ayant les moyens ! Envisagez-vous de vous offrir ce voyage ? 🙂 Bonne continuation, Isabelle
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29 juillet 2022 at 18:10
Bonjour, génial, j’ai adoré cette lecture…jusqu’aux commentaires, j’ai entendu parler de cette île à la radio aujourd’hui et ma recherche première était de savoir comment s’y rendre sur ce cailloux, je me suis évadé dans votre article, je ne sais toujours pas, sans doute plusieurs jours de navigation sur un gros navire….que faites vous aujourd’hui Isabelle?
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30 juillet 2022 at 17:49
Bonjour Bruno ! Merci pour votre commentaire 🙂 L’Île Amsterdam n’est en effet atteignable qu’en bateau. C’est le navire ravitailleur Marion Dufresne qui s’y rend 4 à 5 fois dans l’année depuis l’île de la Réunion. En trajet direct il ne lui faudrait « que » 3 ou 4 jours de mer, mais dans les faits il effectue toujours une rotation de l’ensemble des districts austraux français (+ parfois l’île Maurice et/ou l’île Tromelin), et Amsterdam est le dernier district desservi : il faut donc compter 3 bonnes semaines de mer + escales depuis la Réunion pour l’atteindre ! Il y a aussi quelques bâtiments de la Marine Nationale qui y passent (Nivôse, Floréal, Astrolabe, basés à la Réunion), ainsi qu’un bateau de pêche de la Réunion (l’Austral) et des patrouilleurs français aussi (contrôle des pêches).
Aujourd’hui je suis photographe à mon compte, je vends quelques tirages de mes photos sur le site https://www.dreamsonearth.com/, je dois d’ailleurs y ajouter très bientôt un bon paquet de tirages format cartes postales sur le thème des TAAF. Belle journée à vous !
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26 mars 2023 at 12:24
Bonjour Isabelle. J’ai découvert l’Île Amsterdam en lisant un article du Guardian consacré au livre Wave Walker par Suzanne Heywood. C’est une histoire étonnante qui passe par votre île et que je vous recommande chaudement: https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2023/mar/25/suzanne-heywood-round-the-world-sailing-trip-stolen-childhood
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26 mars 2023 at 22:09
Bonjour Philippe, un grand merci pour votre commentaire qui me permet de découvrir l’histoire de cette épopée ! Je vais en effet me procurer ce livre lorsqu’il sera disponible, les passages dévoilés par The Guardian attisent ma curiosité 🙂 Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà entendu parler de cette famille lorsque j’étais sur l’île Amsterdam, je vais me renseigner auprès des anciennes missions !
Isabelle
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27 mars 2023 at 10:01
Bonjour Isabelle. Ce serait effectivement intéressant de savoir ce que les missionnaires d’alors ont pu penser de cette aventure! On se demande aussi où le bateau a pu être amarré… Par ailleurs, une recherche sur le web révèle que Suzanne Heywood a finalement pu intégrer Oxford, puis Cambridge, et qu’elle est actuellement directrice générale d’un très grand groupe européen. Mais à la lire, on se doutait qu’elle avait du caractère!
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